Présentation du Porto Rosé

 

Voici les différents types de Porto que nous produisons à partir des variétés de Porto rouge.

√ Ruby un assemblage de récoltes d'un vieillissement de minimum 3 années.

√ Tawny un assemblage de récoltes d'un vieillissement de minimum 8 années.

√ LBV un Porto issu d'une seule récolte, mis en bouteille après minimum 4 années de vieillissement en fûts.

√ Vintage le roi du Porto, mis en bouteille jeune, avec un potentiel de vieillissement légendaire.

Il y a quelques années, un prince est né : le Porto Rosé.

Le Porto Rosé est élaboré à partir des mêmes variétés de raisins que celles du Porto rouge. Sa particularité est que le premier jus de presse est versé dans des cuves fermées comme pour l'élaboration du vin blanc, pas de macération des grappes, ni de foulage aux pieds et aucune fermentation partielle dans les lagars. Le résultat est un jus clair en couleur et léger en tannins, apportant au jus de raisin la fraîcheur des arômes et des parfums. Tout comme pour l'élaboration des Portos traditionnels, un brandy est additionné après une fermentation aux deux tiers afin de stopper cette dernière. Pour le Porto Rosé une sélection d'un brandy spécial est additionnée pour respecter sa délicatesse.

Le résultat en couleurs? Imaginez des jus de fraises, de framboises et de grenades fraîchement pressés, clairs et lumineux ou même au printemps des cerisiers aux fleurs roses et en été des lauriers-roses. Au nez? Des framboises, des groseilles et une délicate note de cannelle. En bouche? Des fruits rouges sucrés, rafraîchissants et faisant oublier la teneur de ses 19 degrés.

Il est dit que le Porto a besoin de trouver sa place dans le mode de vie d'une plus jeune génération de consommateurs. Le but est atteint et il peut être aussi apprécié à tout âge. Servi à tout moment de la journée, frais comme un vin rosé, dans un verre avec un zeste de citron vert et quelques fraîches framboises, ou simplement seul pour sa pureté légèrement fruitée et délicieuse!

 

Fortifying must to make port

“Port is a fortified wine” sounds like a complex concept for many, myself included.  This is one of the reasons for writing my blog: to demystify port and how it is made. Since we are a single quinta, a small quality-obsessed winery, we are able to control hands on all aspects of our port making, and are able to share this with our visitors who take our guided tour at the winery and with you through my blog.

Getting back to the fortification process: after the grapes are crushed, the resulting juice containing the fruit’s skins and pits, called must, is transferred to our open vats called lagares, and after 3 to 4 days of fermentation and maceration from foot treading the critical time arrives.  When approximately ½ of the natural sugars still remain in the must a 77% alcohol grape spirit called “aguardente” is added to stop fermentation, by killing sugar-hungry yeast and leaving residual sugar behind.  The end result is a fortified wine that is sweeter and stronger at 19% alcohol…port.

Leading up to this point samples are taken on a regular basis to measure the sugar level and when the fermentation has used up the calculated amount of sugar, finally a cry calls out to “abrir o lagar” or “open the vat”.   Through a gravity flow system the must and aguardente are mixed and flow down to our winery’s lower level.  Here we have a room lined with epoxy-lined cement tanks, ready to receive different lots of just-made port.

The leftover pomace, the solid remains of the must left in the lagar, is pressed again, receives a dose of aguardente and then added to the tank.  Nothing to lose here!  The newly made port is then left to rest for several months.  Serious tasting then begins to evaluate which lots to blend together for further complexity to craft  a vintage, LBV, ruby or tawny.  I consider our winemakers enological disciples of legendary Gustave Escoffier, with their great talents of elevating our ports (instead of cuisine) to always higher quality levels: vive nos enologues Jorge and Hugo and nos portos!

For your information Portuguese aguardente is part of the larger family of distilled spirits to include brandy (interestingly the word derives from Dutch for “burnt wine”), all that are distilled at high temperatures.  November’s blog will discuss aguardente sourcing and the obligatory authorization process to purchase the aguardente.  Cheers!

 

Il faut ajouter de l’alcool (le mutage) pour faire du Porto

« Le Porto est un vin muté » et cela semble pour beaucoup un concept complexe, y compris pour moi-même. C’est une des raisons d’écrire mon blog : démystifier et expliquer comment se fait le Porto ? Etant donné que nous sommes une « single quinta », un petit domaine vinicole obsédé par la qualité, nous sommes en mesure de maîtriser tous les aspects de l’élaboration de notre Porto et de partager ceci avec nos visiteurs qui optent pour notre excursion guidée au domaine et avec vous à travers mon blog. IMG_1948_2-255x300

Revenons au processus de mutage : après que les raisins aient été égrappés, le jus qui en sort, contenant la peau des grumes et les pépins, appelé le moût, est transféré dans nos cuves ouvertes, appelées lagares et après 3 à 4 jours de fermentation et macération, résultat du pigeage, le moment critique survient. Quand approximativement la moitié du sucre naturel reste dans le moût, nous ajoutons une eau-de-vie de raisins à 70°, appelée « Aguardente », qui stoppe la fermentation, en tuant les levures avides de sucre et en laissant du sucre résiduel. Le résultat final est un Porto, vin muté plus doux et plus charpenté de 19°.

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Arrivé à ce stade, des échantillons sont prélevés de façon régulière afin de mesurer le degré de sucre et quand la fermentation a consommé le taux de sucre recherché, un cri retentit appelant « abrir o lagar » à ouvrir les cuves. Par un système d’écoulement par gravité le mout et l’aguardente se mélangent et coulent jusqu’à notre chais, un étage plus bas. Là nous avons un alignement de cuves en ciment-époxy, prêtes à recevoir différents lots de nouveau Porto.

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Le résidu de gêne, la partie solide du mout restée dans le lagar, est de nouveau pressé et reçoit une dose d’aguardente avant d’être additionné à la cuve. Rien ne se perd ici ! Le tout nouveau Porto élaboré va cuver de nombreux mois. Puis de sérieuses dégustations débutent afin d’évaluer pour de futures complexités, quels lots seront assemblés pour créer un Vintage, un LBV, un Ruby ou un Tawny. J’ai de la considération pour nos œnologues, disciples œnologiques du légendaire Gustave Escoffier, qui grâce à leurs exceptionnels talents, élèvent nos Portos (au lieu de la cuisine) à des niveaux de qualité toujours plus élevés : Vive nos œnologues Jorge et Hugo et nos Portos !

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Pour votre information, L’aguardente portugaise appartient à la grande famille des spiritueux qui inclut le Brandy (il est intéressant de noter que le nom vient du Néerlandais « burnt wine » ou « vin brûlé ») qui sont tous distillés à des températures élevées. Le blog de novembre portera sur l’approvisionnement de l’aguardente et les démarches nécessaires pour obtenir les autorisations obligatoires d’achat de cette dernière. A votre santé !

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La récolte 2011

Selon Vincent et Jorge : L’année 2011 a été marquée par une pluviométrie d’hiver supérieure de 10% et une sortie de grappes de 2 semaines d’avance en mai. Une vague de chaleur de 44° C a suivi en juin, record du plus chaud mois de juin depuis 1939. La maturité pendant l’été qui suivait a donné moins de jus dans chaque grappe avec un maximum de concentration et une vendange qui a commencé avec 2 semaines d’avance. La petite quantité de jus dans les grappes = plus de peau au kilo de grappes, procure à l’extraction, de très bons arômes et une couleur intense. Les Portos 2011 et les vins DOC du Douro seront tous les deux à suivre de façon prometteuse et fascinante. Theo déversant un nouvel arrivage de belles grappes.

Mon filleul français Theo Vailly et mon beau-frère américain Brian Smith aident tous les deux pour les vendanges ; une expérience intense (et laborieuse) qui consiste à décharger et trier les livraisons de grappes, à vider et à piger les lagars, et à se réveiller à des heures indues pour ajouter le brandy au moment stratégique, pas avant, ni après, tous rassasiés d’une bonne nourriture et de bonnes mesures de vins et de Porto !

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Arik Heiki in Lagar

Les invités restant avec nous acquièrent l’esprit des vendanges et en ressentent l’ambiance ; nous avons même des invités qui se renseignent bien avant les vendanges s’ils peuvent nous aider ! Un des points forts et d’enfiler des maillots de bain (ou des shorts pour les dames) et d’entrer dans le lagar : se mettre en formation avec les autres pour piger doucement dans la cuve ouverte en ciment époxy, au son d’une musique locale et en chantant pour garder le rythme, pendant que vous foulez gentillement pour masser la peau des grappes jusqu’à une désagrégation totale.

L’extraction et la couleur en résultant est la clé absolue pour faire un Porto de grande classe, longue vie au foulage aux pieds !

Harvest 2011

According to Vincent and Jorge:  “2011 was marked by 10% more winter rain and abundant fruit set in May, 2 weeks in advance. A 44*C heat wave in June followed, the hottest June on record since 1939. Consequential summer ripening resulted in less juice per grape, with a lot of concentration, and the harvest started 2 weeks in advance.  The small quantity of juice in the grapes = more skin/kilo of grapes, and that makes for very good aroma and color extraction.  The 2011 ports and Douro DOC wines will both be very promising and fascinating to follow.”

My godson Theo Vailly from France and brother-in-law Brian Smith from the USA both helped at harvest; an intense (and laborious) experience to include unloading and sorting incoming grapes, emptying out lagars & foot treading in the lagars, and waking up at ungodly hours to add the brandy at the strategic moment, not before and not after, all fueled by hearty food and ample quantities of wine and port!

Guests staying with us pick up on the harvest’s spirit and feel part of it, we even have guests who inquire well before the harvest if they can help out!  A highlight is to put on swim trunks (or shorts for the ladies) and get in the lagar: line-up formation with others to slowly tread in the epoxy-lined open cement vat, local music and singing to keep the pace, as you gently tread to “massage” the grape skins until complete disentegration. The resulting extraction and color is so very key to the making of a top-notch port, long live foot treading!

Eno-Agroturismo at Quinta do Tedo

We are open for business, after a lengthy delay for various reasons.....

As written in our website "We proudly opened our doors summer 2011 to Eno-Agroturismo, to celebrate the beauty of the area, the passion with which we make our ports, wines and olive oil and to share a slice of this life with you."  For our readers who plan a trip in the near or far future keep in mind Quinta do Tedo, as a base to discover the Douro Valley and more!  As a transplanted American I believe firmly in this part of the world, and one reason that I love it here is that there is still a certain integrity, that has not become contrived by being "overdiscovered", as is the risk for the world's beautiful destinations, the Douro Valley included.

Please go to our website's link for more Eno-Agroturismo news to include photos:

http://www.quintadotedo.com/cms/index.php?option=com_content&view=article&id=67&Itemid=34&lang=en

Other news of importance: harvest starts in the next couple of days!  The summer has been hot and dry (quoi de neuf!) and the grapes are ready for picking.  I will give more information about the quality in detail in my September blog.

My best wishes to all, and we hope to have your stay at Quinta do Tedo!

Kay